Petites graines…

La pépinière n’est pas fermée pour tout le monde !!!

Les petits enfants y font leurs courses.

Nina 6 ans est repartie avec une caisse de plantes dimanche…un peu trop lourde pour elle…papa portera!

Un grand seau de dahlias . Pompons, cactus… »rah celui là tu ne l’as pas encore cueilli »…papa gérera le seau et l’eau dans la voiture par cette chaleur!

Pour Milo 3 ans ce sera quelques petits pots (sa sœur avait déjà rempli le coffre) , des tomates cerises, et surtout des pommes!

Aujourd’hui pour Léo 3 ans c’était graines de fleurs : Campanule et Pavot. » Il a du travail ! »…Un expert en semis , rempotage, arrosage…

et petit bouquet pour sa cuisine!

Un branché « graines » comme Nina sa cousine, je les emmènerais déjà au bout du Monde à la recherche de graines …

J’ai donc cherché les photos des fleurs avant qu’elles soient en graines…

CAMPANULA medium flore plena ‘White double’

PAPAVER rupifragum ‘Flore Pleno’…

Des petites graines qui vont les accompagner pour toujours!

Même si Mami est toujours masquée …

J’ai divorcé du terreau du commerce !

J’ai divorcé du terreau du commerce !

L’aventure c’est terminée dans un déluge de plantes agonisantes.

J’ai eu au final de « la chance » que la pépinière soit fermée !

Un coût financier, humain et mental.

Il me reste encore aujourd’hui des centaines de pots à jeter, des plantes à sauver (peut être…).

 Des mois après, ceux sont les bulbes, rhizomes, tubercules qui sont entrain de périr à leur tour.

Vaste chantier ! Pour repartir avec exclusivement à jamais avec du substrat maison !

Brouette après brouette !

J’ai  assez longuement conversé avec la firme. Un point très positif par les temps qui courent.

Au final, le compost est incriminé mais non traçable et non analysable, les échantillons de départ ne sont pas gardés.

Pas de terreau professionnel depuis des années pour moi car ils contiennent tous des additifs (certains connus pour être toxiques…) non compatibles avec l’agriculture bio.

L’engrais chimique par ailleurs pour moi c’était AZF …alors forcément on ne peut pas composer ensemble ! Maintenant ça sera Beyrouth aussi !

J’utilisais donc du terreau compatible avec l’agriculture bio. Aujourd’hui je sais que ce dernier au final n’a pas subi d’ajouts, mais que la provenance notamment du compost  qu’il contient n’est pas traçable. Portes ouvertes à de multiples problèmes possibles.

Les explications finales de la firme concernée ont été : terreau trop riche, trop de salinité en raison d’un problème de compost. Ils vont revoir leur process.

Je reste encore très dubitative sur cette explication…les citrouilles connues pour bien pousser sur un tas de fumier sont mortes !

On ne  trouve que ce que l’on  recherche…

Je pense que par les temps qui courent la traçabilité des matières est essentielle.

(Le compost n’est pas fait par la firme elle –même).

Alors ?

Cultivez votre sol !  Améliorez-le avec vos déchets personnels ! …comme le faisait mes grands-parents il y a 100ans.

Pas de déchetterie pour les déchets verts !

Dans l’urgence pour refaire mes semis potagers, j’ai  utilisé la terre de ma bassecour passée au tamis( seule zone facile à exploiter avec la sécheresse en ce moment) Utilisation peu orthodoxe (soit disant) pour le semis : 100% de levée. Je suis en train de récupérer ma saison potager. Il n’y a plus que la canicule et les rats taupiers qui jouent de temps en temps avec mon moral !

 Mon autonomie alimentaire mise à mal par du terreau « haut de gamme » vendu couramment à 15 € le sac de 70l…ça ne digère toujours pas !

Le terreau acheté était mon dernier maillon non autonome, en raison de l’ampleur de la tâche (pour la pépinière notamment) malgré le coût.

J’ai aussi souvent pensé que la pépinière en pots n’était pas un bon choix. Un autre sujet pour de vastes débats…

Triez donc vos graines ET NE LAISSEZ PAS ENTRER DE JOURNALISTE AU JARDIN !

On ne peut prétendre aujourd’hui, comme  hier à un jardin sans semer et bouturer.

Hier, c’était en raison de l’accessibilité de  l’offre, aujourd’hui c’est en raison de la qualité de celle-ci.

En dehors de quelques derniers pépiniéristes passionnés, pas de salut dans les achats jardin.

Pour le gros de la vente, les plantes sont destinées au trépas. Un « bon » marchand l’avouera secrètement, on vous racontant qu’il faut qu’il gagne sa croûte en vendant !!! Coûte que coûte !

On pourrait pourtant réinventer nos jardins, dans ces temps où il faut sauver la diversité.

La diversité botanique, c’est le bonheur du jardinier.

Dernière campanule introduite au jardin…rien qu’une petite graine…
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Lueurs botaniques

Une année noire à la nursery dont je me remets à peine.

La colère et le travail occasionné ne m’ont pas permis de publier sur le jardin.

J’ai eu un peu de chance dans cette misère qu’on ne puisse pas contester mon savoir-faire.

Aujourd’hui j’attends encore les résultats d’analyses du terreau  qui a fait mourir des centaines et des centaines de plantes au fil de ces derniers mois.  Mais il s’est instauré un dialogue avec la firme concernée ce qui incontestablement aide à supporter ce désastre.

Je reprends petit à petit courage pour nettoyer, jeter.

J’ai dû recommencer la plupart de mes plants potagers aussi.

 Mon autonomie alimentaire mise en péril …insupportable !

Avec toutes ces années dans ce métier de pépiniériste j’ai acquis bien des certitudes.

Elles sont aujourd’hui encore confortées à mes dépends.

 Le dernier maillon non autonome était ma consommation de terreau (pour agriculture bio bien sûr).

Aujourd’hui je brouette la terre du jardin et de la basse-cour, je tamise pour mes semis.

Avec des succès vivifiants …je n’en doutais pas. Mais la tâche est lourde , seule (ou presque) pour un hectare de jardin.

Le médecin que je suis, pourrait penser qu’au final c’est bon pour la santé, le potager et l’exercice physique !

Je me suis, comme toujours, interrogée sur cette envie de partager sur le jardin et sur les savoir –faire que j’ai acquis. Elle n’est pas indemne au fil des années de combats, que je n’aurais jamais imaginé mener. Mais il reste quelques petites lueurs d’enthousiasme nourries en permanence par le monde végétal qui me fascinera jusqu’à mon dernier souffle.

Médecins dans l’âme, nous vivons personnellement par ailleurs aujourd’hui des temps très compliqués humainement.

A une autre échelle, le changement climatique nous ébranle en permanence.

 Le covid a révélé l’impensable, il ébranle nos sociétés, nos rapports humains.

Tentant donc l’ermite autonome ! de plus en plus …mais pas sûre que cela soit dans ma vraie nature…

Alors pour l’instant je reprends la plume…botanique.

Le pain au Levain

Adorables petites bulles d’autonomie 

Le levain c’est fascinant!

Pour aider les dubitatifs et les autres.

 J’ai repris pendant le confinement, j’avais arrêté depuis des années après la perte de mon levain gardé dans un pot à température ambiante.

Mon pain au levain, celui qui nous régale depuis maintenant 4 mois.

600g de farine bio , 400g d’ eau, 200g de levain , nourrir le levain à chaque opération 120 g farine 80g d’eau à conserver au frigo( pour ne pas le perdre parce que c’est vraiment éprouvant ! )

Pétrir au lever, le chatouiller au café du midi et le faire cuire  en fin de journée …pain chaud pour le repas du soir !

 Cuisson 230 °C 20mm puis 210° C 15mm avec un verre d’eau dans le lèche frite en début de cuisson.

Ps : pour le levain j’ai délégué à mon mari  8 jours de préparation avant utilisation, recette d’un livre sur le pain au levain. Senteurs et petites bulles !

Toutes les fantaisies sont possibles en farine et petites graines …les tartes au levain sont aussi bien sympathiques mais dévorées avant photos !

Belle journée!

L'utopie verte