Parole d’horticulteur.
« Il n’y a pas pire, en nombre de traitements pesticides pour mener à bien cette fleur en potée pour la Toussaint »
C’était certainement il y a une quinzaine d’années maintenant.
Il avait scruté mes achats « hors norme » sur la remorque de mon tracteur d’achat chez un grossiste en végétaux.
« Vous avez raison, je vous envie d’oser, en plus c’est sympa »
J’espère qu’il n’a pas payé cette culture au prix fort!
D’autres horticulteurs qui me démarchaient, avaient absolument une autre approche.
« Mais c’est mauvais pour le boulot, rendez-vous compte si vous vendez des plantes qui sont encore là l’année prochaine ».
Effectivement très souvent 2 petites plantes suffisaient à égayer la composition plantée l’année précédente quand elle n’avait pas été recyclée au jardin. Mais mes clients avaient alors un autre budget pour des achats plus pérennes, en plus certains étaient devenus curieux de découvertes botaniques.
Chaque année, je ne peux m’empêcher de penser à ce monsieur.
Hier c’était un comble, je courrais chercher du Maroilles bio chez le producteur pour la première fois, sans imaginer que j’allais devoir l’acheter dans un frigo au milieu des chrysanthèmes.
J’avais connu il y a 25 ans la vente de produits fermiers à la laiterie dans ce lieu et jamais je n’aurai imaginé l’acheter parmi une orgie de chrysanthèmes.
Je nous trouve toujours de plus en plus fou…alors qu’un petit bouquet du jardin …aurait un charme fou pour célébrer les morts.
0 euro, circuit ultra-court …tutti quanti.
Et charmant!…
Au diable les potées de chrysanthèmes !qui ont perdu leur âme depuis fort longtemps…