Après de nombreux épisodes de renoncement, je reprends la plume.
Il fait chaud, très chaud donc retraite au frais.
Il m’est au final toujours aussi difficile d’abandonner, ce parcours « engagé » dans le monde des jardins, au moment où le réchauffement climatique les met plus que jamais en péril. Rien n’a changé depuis les années 2000 dans les faits. La société de consommation a pris le dessus sur la raison.
Je vais cependant continuer à relater la vie du jardin, envers et contre tout pour le moment. Elle peut conforter certains d’entre vous.
Ma pratique n’est au final, faite que de bon sens.
Avec une analyse plus rapide que nombre de jardiniers car je me suis confrontée aux pratiques en tant que professionnelle du jardin.
Peut-être un jour, je persuaderai même mes collègues pépiniéristes que l’on peut cultiver sans engrais, sans terreau …des plantes résistantes pour les jardins de demain.
Une petite photo de quelques spécimens qui ont à peine un an sortis de la pépinière ce matin.
Raisonner en cout écologique et économique pour tous…cela devient peut être urgent et possible, au jardin aussi …allez savoir.
Cultiver avec la terre du lieu est la meilleure chance qu’on peut donner aux plantes et aux arbres de demain. C’est assez facile de sortir de la société de consommation avec le plaisir fou qu’on a de donner vie!
Un petit retour est nécessaire sur l’échange de graines et de boutures proposé ces dernières années. Il n’est ni économique (même si c’est une vraie question), ni concurrentiel (certains l’ont pensé). Il s’agissait de partager les plantes en bonne santé, résistantes pour les multiplier avant disparition en ces temps compliqués par le climat et les modes de culture.
Je me réjouis par ailleurs chaque jour de ce que j’ai glané de ci de là, par leur excellente santé, défiant toute concurrence. Une façon de lutter contre la disparition de la diversité dans nos jardins, ceux des pépiniéristes y compris quand ils en ont un.
Elle est par ailleurs très chronophage à animer seule, j’ai donc abandonné la partie dans un monde un tantinet individualiste. J’ai pris l’option de semer nombre d’espèces dont beaucoup de botaniques pour les tester. Un peu moins collectif mais je m’y suis résolue, en espérant prendre le temps de partager.
Le temps du jardin…c’est un temps long, il ne faut s’y tromper .
Mais que de joies!
Dans les bébés du moment…
Bonjour Sylvie,
Je suis toujours contente de te lire ! En ce moment je désespère un peu ! Cette chaleur m’effraie quand je fais le tour de mon jardin ! Tu le connais, il est en hauteur et très sec ! Il y a pourtant beaucoup d’ombre mais les plantes baissent la tête ! Elles me demandent de l’eau mais mes cuves sont presque vides ! Heureusement elles récupèrent avec la relative fraîcheur de la nuit, mais le lendemain ça recommence ! Quant à mon petit potager, il était beau !! Mais tout grille ! Les carottes ne poussent plus, les haricots se dessèchent, même les courgettes et les tomates n’en peuvent plus ! Voilà c’est un désastre ! Et rien ne bouge, il est trop tard et il faut s’adapter tant bien que mal !
Belle journée Sylvie ! Je résiste ! Bises Annie
je te donne un coup de fil
Il faut continuer Sylvie, semer ces petites graines dans l’esprit des gens pour inciter à une autre manière de jardiner, celle que tu pratiques…bonne fin de journée! Lys92
merci pour ces sympathiques encouragements , toujours important !
Que de joies, effectivement, à voir naître des semis! Je suis convaincue comme toi qu’il est salutaire de multiplier les espèces adaptées à notre sol et au climat en évolution. J’apprends avec toi qu’il est possible de semer des hydrangeas, ce Vastérival est splendide! Merci de partager tes expériences, c’est toujours un plaisir de te lire.
merci Nathalie. Belle soirée