Depuis 2 ans, le changement climatique fait des dégâts considérables dans le jardin.
Auparavant il était notable mais là nous avons clairement passé le seuil de résistance.
Nous avons toujours plusieurs arbres à tronçonner dans notre programme.
Et la question est : qui va résister?
Hier j’ai fait la rencontre de la larve de scolyte dans un pin noir d’Autriche , planté il y a 30 ans sur les conseils d’un pépiniériste reconnu mais peu avisé ou tout banalement mercantile. A cette époque je prenais conseils et je faisais confiance…je vous raconterai dans un autre post , il n’était pas le seul .
Les conifères du jardin paient un large tribu au réchauffement climatique depuis 2 ans . Certains ont grillés sur place cet été.
Adieu Metasequoia glyptostoboides, Sciadopitys vertillata, certains Cryptomerias, Cupressus ,Cupressocyparis… Une hécatombe.
Je tremble pour les autres , en essayant de me réconforter avec leurs origines.
Les tempêtes et les pluies intenses par épisodes achèvent le travail pour déraciner les fragilisés. Les feuillus ne sont pas épargnés .
J’ai perdu de magnifiques sujets notamment un magnifique Zelkova serrata il y a 3ans . Je ne voulais pas tronçonner son tronc affalé dans un massif, pas envie de le quitter . C’est une erreur à ne pas commettre car dans la zone dévastée par la chute ,s’invitent les ronces qui deviennent très vite inextricables.
Nous avons vu se coucher d’un jour à l’autre des massifs de petits arbres vraisemblablement par rétraction de l’argile.
Le jardin change de physionomie. Après deux ans de sidération, j’ai recommencé à planter cette année. Pour l’instant des fruitiers pour parfaire notre autonomie.
Chaque jour au jardin je fais face aux conséquences du changement climatique, impossible d’accepter l’insouciance avec laquelle on aborde le problème global sur le plan mondial et humain avec ses conséquences à courts termes maintenant à n’en pas douter.
Et pendant ce temps la presse médicale gratuite la plus inféodée à la société capitaliste , titre :l’Homme Malade de son environnement…Croyez-moi si même eux l’affiche, il y a urgence tout azimut!
Jardinier et médecin toujours …heureusement qu’il y a l’optimisme du rouge-gorge qui ne me quitte pas d’une semelle…enfin ils sont plusieurs à s’y mettre!
Je ne l’héberge pas encore celui-ci…mais cela ne tardera pas. Ici aussi tous ces arbres qui paient leur tribut aux sécheresses consécutives, m’ont fait douter. Et cette année pourtant, je suis repartie, et me voilà en train de planter, planter pour conjurer le sort. Observer ceux qui résistent. Espérer…
Des bises Sylvie la bien nommée