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Histoire de tomates , année 2022!

Récolte des 48h . L’echelle c’est la patte du chat!

je continue à vous mettre l’eau à la bouche…mais là c’est du sport ! Inédit, un vrai combat.

En fait sans le déséquilibre de la nature et des jardins environnants, la sécheresse et la canicule tout irait pour le mieux  coté tomates.

La qualité de ma terre est maintenant au rendez-vous dans la serre. Je la travaille tout l’hiver par des apports répétés et réguliers. Feuilles, cendres, broyats du jardin, crottes de poule….en grosse quantité pour les feuilles. Paillage au foin, j’ai abandonné la paille bio trop longue et pas facile à manipuler en « grosse roue ».  Les semis sont réalisés dans de la terre du jardin avec les graines maison. Que du bon sens .J’ai abandonné ortie et consoude à la plantation par faute de temps. Je n’ai pas ameubli la terre ni au motoculteur, ni à la micro-bineuse comme par le passé . Les vers de terre ont pu se prélasser en toute tranquillité. Les pieds ont été fantastiques de vigueur, la formation des tomates épatante.

Le problème essentiel dans les serres c’est bien sûr la vie du sol. C’est un peu plus compliqué qu’ailleurs. L’alternance est aussi peu réalisable d’où la nécessité d’y pourvoir.

Dans l’environnement immédiat du jardin qui fait un hectare , les haies , les arbres, les potagers ont disparus . Je pense que les gens aiment toujours les oiseaux, les écureuils et autres notamment l’hiver, ils font l’attraction, les nourrir artificiellement  parait sans conséquence. La société de consommation a bien organisé cette histoire à en oublier les besoins des oiseaux.

«  Mais l’été on mange quoi ? On boit quoi ? …ha oui le jardin de Sylvie Fontaine, épatant…elle a même mis des petites et grandes réserves d’eau pour nous dissuader d’aller au potager.

Une partie du jardin en mai …devenue un refuge !

Mais les tomates c’est sans pareil ! Elle a essayé d’inventer une forteresse pour protéger ses tomates. Imaginez, et pourtant elle nous aime. »

La forteresse à tomates ? J’ai grillagé avec des plaques de grillage toutes les ouvertures de la serre, les mailles sont cependant encore trop grandes, j’ai  donc doublé avec du voile P17. Je suis une adepte de la serre ventilée, une prévention du  mildiou, donc  les pans latéraux sont soulevés.

Mais même les troglodytes adorent mes tomates…alors !

Pour finir aussi  un combat contre les rats taupiers et autre rongeurs qui dégustent aussi et chahutent les systèmes racinaires des tomates. Il faut donc inonder les galeries et ravigoter les pieds de tomates chaque jour.

Par ailleurs je ne coupe aucune feuille de tomates et c’est donc une petite  partie de cache –cache pour moi mais aussi pour les oiseaux. Je suis convaincue que si je n’avais pas une telle végétation mais des tomates qui pavanent, j’en récolterai encore moins, voir presque pas indemmes.

Globalement un tiers des récoltes est dévoré, une autre partie est béquetée et demandera une cuisson.

J’ai bien sûr une grande serre avec environ 80 pieds de tomates variées, variétés anciennes et bien sûr aucun hybride F1 .. Le but est de n’acheter aucune tomate au fil de l’année  par choix écologique et d’en déguster à souhait.

En bonne voie cette année , au final ! Grâce à l’amélioration du sol qui augmente les rendements de façon importante. C’est un élément essentiel du jardinage qu’il soit pour le potager ou le jardin paysage.

Cette petite histoire de tomates nous rappelle que nous sommes tous dans le même bateau. Les choix des uns impactent  la vie des autres, aussi combatifs soient-ils.

Tiens, tiens ça me rappelle une autre histoire où on a évoqué la liberté envers et contre tout ! Où certains se sont même crus en dictature.

Le même bateau, la responsabilité de tous. Un raisonnement global pour continuer à manger…

En attendant , direction cuisine ! Pour la transformation , on en perdra pas une seule!

Agir en se régalant!

J’ai un petit côté écureuil cuisinier, vous ne saviez pas encore ?

Cuire des petits légumes pour les jours pauvres en idées ou au jardin, c’est devenu indispensable.

Aucun plat cuisiné acheté ne franchit le pas de la maison ou presque. Alors action !

J’aurai pu garder ce penchant, intime mais au final il est bon pour la planète et votre santé.

Quand ça chauffe  trop, je remouille ma chemise …

Aujourd’hui une histoire de courgettes. Je rêve secrètement que les potagers remplacent vos pelouses ! Je ne vous l’avais jamais dit … maintenant je vais oser !

Alors la courgette c’est une incontournable. J’entends déjà, ça ne vaut pas le coup, ça ne coute pas cher. D’abord il n’y a pas de petites économies pour vous d’abord et pour la planète. Votre petite culture est le meilleur moyen d’entretenir la terre, celle qui vit !  de manger bio ,( l’intérêt sur la santé ce n’est plus à prouver) d’éviter le transport, les problèmes sur les grandes cultures . Une histoire d’autonomie bien sûr aussi qui n’a que des avantages.

Vous chercherez aussi dans le commerce, les mini courgettes que je vous propose dans ma recette pour vous convaincre. Introuvables …

Mes préférences vont à la Ronde de Nice et à la Blanche d’Egypte pour ce plat. Il faudra apprendre à les surveiller tous les jours, pour choisir la bonne taille.

Je les cuisine en ce moment avec une farce mascarpone, fromage de chèvre frais, petits dés de poivrons variés +oignons roses émincés réduits à l’huile d’olive, estragon. Couvrir le tout avec des petites tomates, un peu d’huile d’olive et de fleur de sel.

Cuisson au four à 190°C pendant 35mm. Voilà régalez-vous !  Enfin avant  il faudra vous lier d’amitié avec la terre et les courgettes.

Pensez-y , les pelouses tondues sont  désastreuses écologiquement en plus de leur cout économique non négligeable . Retrouver le chant des oiseaux en cultivant nombre de belles courgettes pour des mets  variés et sympathiques, c’est quand même une bien belle histoire.

On oublierait presque le bruit des tondeuses…imaginez !

Le tout se congèle sur des tourtières pour être regroupé ensuite et rangé dans votre congélateur. A déguster durant tout l’hiver avec délice avec une saveur estivale dont vos pailles vont raffoler.

On déclinera cette idée à souhait dans des lopins collectifs ou pas, les terres municipales reconquises par négociation sur les pelouses inutiles quand on n’a pas de petit ou grand jardin à disposition

Oser pour agir !

J’ai divorcé du terreau du commerce !

J’ai divorcé du terreau du commerce !

L’aventure c’est terminée dans un déluge de plantes agonisantes.

J’ai eu au final de « la chance » que la pépinière soit fermée !

Un coût financier, humain et mental.

Il me reste encore aujourd’hui des centaines de pots à jeter, des plantes à sauver (peut être…).

 Des mois après, ceux sont les bulbes, rhizomes, tubercules qui sont entrain de périr à leur tour.

Vaste chantier ! Pour repartir avec exclusivement à jamais avec du substrat maison !

Brouette après brouette !

J’ai  assez longuement conversé avec la firme. Un point très positif par les temps qui courent.

Au final, le compost est incriminé mais non traçable et non analysable, les échantillons de départ ne sont pas gardés.

Pas de terreau professionnel depuis des années pour moi car ils contiennent tous des additifs (certains connus pour être toxiques…) non compatibles avec l’agriculture bio.

L’engrais chimique par ailleurs pour moi c’était AZF …alors forcément on ne peut pas composer ensemble ! Maintenant ça sera Beyrouth aussi !

J’utilisais donc du terreau compatible avec l’agriculture bio. Aujourd’hui je sais que ce dernier au final n’a pas subi d’ajouts, mais que la provenance notamment du compost  qu’il contient n’est pas traçable. Portes ouvertes à de multiples problèmes possibles.

Les explications finales de la firme concernée ont été : terreau trop riche, trop de salinité en raison d’un problème de compost. Ils vont revoir leur process.

Je reste encore très dubitative sur cette explication…les citrouilles connues pour bien pousser sur un tas de fumier sont mortes !

On ne  trouve que ce que l’on  recherche…

Je pense que par les temps qui courent la traçabilité des matières est essentielle.

(Le compost n’est pas fait par la firme elle –même).

Alors ?

Cultivez votre sol !  Améliorez-le avec vos déchets personnels ! …comme le faisait mes grands-parents il y a 100ans.

Pas de déchetterie pour les déchets verts !

Dans l’urgence pour refaire mes semis potagers, j’ai  utilisé la terre de ma bassecour passée au tamis( seule zone facile à exploiter avec la sécheresse en ce moment) Utilisation peu orthodoxe (soit disant) pour le semis : 100% de levée. Je suis en train de récupérer ma saison potager. Il n’y a plus que la canicule et les rats taupiers qui jouent de temps en temps avec mon moral !

 Mon autonomie alimentaire mise à mal par du terreau « haut de gamme » vendu couramment à 15 € le sac de 70l…ça ne digère toujours pas !

Le terreau acheté était mon dernier maillon non autonome, en raison de l’ampleur de la tâche (pour la pépinière notamment) malgré le coût.

J’ai aussi souvent pensé que la pépinière en pots n’était pas un bon choix. Un autre sujet pour de vastes débats…